Lettre de janvier 2022 : Atterrir avec joie !

Créer dans ce monde habitable , si nous voulons bien y atterrir, recevoir sa beauté, sa diversité , cette multiplicité de visages uniques devient une joie et une grâce .
atterir avec joie

Atterrir avec joie !

« Une vitalité, une force vitale, une énergie transpirent de vous par vos actions. Vous êtes unique dans le monde entier.

Votre expression vous appartient. Si vous lui bloquez la voie, elle n’existera jamais à travers qui que ce soit d’autre. Elle sera perdue à jamais


Le monde sera contraint de vivre sans elle. Il ne vous appartient pas de juger de sa qualité, ni de la comparer à d’autres expressions. Votre devoir est de lui laisser la voie libre. »


Martha Graham, danseuse.

Tout au long de ces mois éprouvants , votre soutien , votre présence, votre engagement ont été précieux et ont constitué un collectif en mouvement .

Soyez-en chacune et chacun remerciés.

Je vous présente mes vœux 2022 en musique : Cliquez ici

Atterrir dans notre zone habitable

« Nous ne sommes plus des humains dans la nature, mais des vivants au milieu d’autres vivants »Bruno Latour philosophe -Nikolaj Schultz sociologue – Mémo pour une classe écologique -Ed Les empêcheurs de tourner en rond

La situation inédite dans laquelle nous nous trouvons: vivre une mutation anthropologique majeure, un changement climatique (dont nous constatons les effets sur nos territoires, des changements de paradigmes inouïs dans les rapports humains, etc.) nous confronte à un extraordinaire paradoxe cognitif: nous savons, voyons, lisons, ressentons, avons conscience et nous sommes globalement paralysés dans nos actions.

Nous ne savons pas vraiment comment agir , pris dans des sentiments contradictoires, plutôt portés vers les forces mortifères en nous : peur, tristesse, découragement, détresse, angoisse. Une sidération !

Nous avons aussi tendance , encouragés par certains discours délétères , catastrophiques à envisager le pire et à le projeter sur les futures générations. No Issue!

Nous leur faisons porter non sans une intense culpabilité le poids des fonctionnement passés.
Autre solution : désigner des coupables, des boucs émissaires,

ou se replier sur son quant à soi, ou encore partir dans les imaginaires d’un monde idéal – réplique d’un paradis perdu à retrouver,

D’autres encore organisent un monde transhumaniste, dans lequel la mort n’existerait plus, et où tout le système céleste serait cette fois à conquérir.

Toutes ces réactions, humaines, compréhensibles accroissent le climat de confusion et d’angoisse.

Elles s’organisent autour des trois défenses majeures devant l’imprévu, traces des réactions instinctives animales :
la fuite, l’attaque, le repli.

Un travail intense s’ouvre devant nous :bouleverser et remanier notre système de pensée :
Comment passer d’un monde rêvé comme infini , en progression extérieure permanente , dont on n’a pas besoin de s’occuper , à un monde fini , dans lequel la vulnérabilité est reconnue .
Un monde de consommation, de conquête à un monde plus relationnel, plus empathique avec tous les vivants .

Un monde aussi à réparer :

 » Toute crise personnelle ou collective , qu’il soit question d’une maladie, d’un deuil, d’une dépression économique ou d’une guerre, est toujours l’expérience de la rupture de l’unité . il faut prendre cette décision à la fois simple et difficile : refuser de penser que l’on serait condamné à la dislocation et au ressassement et accepter que le retour à l’harmonie passe par ce geste , maintes fois répété, qui consiste à prendre un à un les morceaux de vie , bons et mauvais, pour les juger. On conservera ceux qui méritent de l’être et on prendra la mesure des erreurs et des fautes qui ont été commises afin d’envisager les transformations indispensables à un nouveau départ . Réparer le monde ne veut pas dire recoller les morceaux, comme lorsque l’on s’obstine à préserver une construction qui s’effondre , mais défendre la vie « 

Corine Pelluchon -philosophe Réparons le Monde Ed Rivages poche

Choisir la créativité et la joie

Si nous acceptons là où nous sommes ,de jouer le jeu avec ces nouvelles limites , de commencer par faire notre propre bilan en prenant notre part ,

Alors ,nous sommes comme des artistes qui doivent créer dans un cadre donné: les mesures du tableau, la grandeur de la scène de théâtre, les contraintes de la caméra, la grandeur du mur à taguer , la structure de la musique , de la langue, les limites du corps, etc.

Les plus grandes œuvres d’art sont sous tendues par cette intégration profonde .

De la contrainte librement acceptée émerge la beauté la plus émouvante .

Nous pouvons étonnement nous mettre à rêver, à aimer, à voyager dans des mondes de l’esprit et du cœur qui transcendent notre condition humaine .

Créer dans ce monde habitable , si nous voulons bien y atterrir, recevoir sa beauté, sa diversité , cette multiplicité de visages uniques devient une joie et une grâce
.

vivre la mutation

Vivre la Mutation
séminaires, retraite, voyage

 
Lors de chaque rencontre , je  vous transmet mes compréhensions des processus à l’œuvre à travers un enseignement/dialogue,
Je vous accompagne à vous ancrer lors de cercles de paix,  marches conscientes , bains de forêt,  l’intelligence collective est sollicitée lors d’exercices et de partages qui se veulent féconds . Des temps de silence permettent l’intégration .
 Les lieux choisis le sont pour leur beauté et leur immersion dans la grande nature .
Chaque rencontre , expérience unique est un rendez-vous avec soi, les autres, la nature.
 Informations sur mon site mis à jour :  www.andreeherbin.com

NB. Ce texte reste la propriété d’Andrée HERBIN, toute reproduction ne pourra se faire sans son accord.

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